Je vous préviens tout de suite, je n’ai aucune formation en marketing, web design ou que sais-je encore. J’ai en France un bac S spécialité SVT et au Canada un BACCAP en études du phénomène criminel. Ok, donc en gros j’ai deux Bac ? C’est quoi cette histoire ?!
Bienvenue sur mon résumé des différences entre l’école au Canada VS France ainsi que l’explication de mon parcours scolaire.
Mon éducation française :
Bon, pour reprendre depuis le tout début, j’ai effectué une scolarité bien classique. Maternelle, primaire, collège et lycée. Pas de quoi casser trois pattes à un canard. En France, j’avais ce but précis de travailler avec les animaux. Au fil du temps, mon projet pro fut vétérinaire, vétérinaire en campagne puis zoologue. Le zoologue c’est une personne qui va se spécialiser dans une espèce, un comportement ou un grand groupe animalier et qui va passer sa vie à observer sa dite spécialité. Personnellement, je souhaitais me spécialiser dans les grands félins, pour être encore plus précise, les pumas.
J’ai donc, au lycée commencé à préparer mon dossier en science. Autant j’étais une catastrophe en math et en physique, autant le cours de science était celui dans laquelle j’avais le plus de facilité. Tout me semblait limpide. Cependant, en dernière année de lycée (les québécois pour vous c’est votre 1 ère année de Cégep), j’ai découvert un nouveau monde. Les études à l’étranger. Et devinez quoi ? Ben des pumas il n’y en a pas ben gros en Europe. Non messieurs-dames, il y en a au Canada!
Ainsi, mon projet de partir faire une licence en science vétérinaire au Canada naît doucement. Enfin, une fois mon bac français en poche, je pars vers mon Eldorado personnel.
Wait, une minute….. Finalement, je ne peux pas aller au Canada pour faire ma rentrée en septembre à l’Université de Montréal, il y a eu un problème dans mon dossier à l’immigration. Il me faut refaire ma demande d’immigration et d’acceptation dans mon programme. Et en plus de cela on m’explique que mon Bac S n’est pas reconnu au Québec et que je dois faire un cinq cours de science afin de prouver que j’ai le niveau. Bon, ok je refais le tout et en attendant l’arrivée des dits papiers d’immigrations, je vais pendant un semestre à la fac en France.

Je passe donc un petit trois mois à Orsay, fac de biologie réputée. Cependant, je n’ai tellement pas le gout d’être là que je ne révise rien. Je suis présente aux matières qui m’intéressent et obtient même de très bonne notes mais pour les cours dans lesquels j’ai du mal, vous ne me voyez jamais en classe. Avec un tel écart de notes, mes profs s’interroge et on me demande ce qui se passe. J’annonce que je pars au Canada, les profs arrêtent de s’occuper de moi, c’est à peine si j’ai des devoirs.
Mon éducation Québécoise :

J’arrive donc à Montréal le 30 décembre après un vol catastrophique, seule et mon Dieu ce qu’il fait froid. J’ai le temps de m’habituer un peu à mon environnement et moins d’une semaine après, les cours à l’UdeM (Université de Montréal) débutent.
Je suis perdue. Ici nous ne restons pas dans les mêmes groupes pendant tout le semestre. Les personnes avec toi dans le cours A, ne sont pas forcément avec toi dans le B. C’est à chacun de faire son horaire et de suivre les cours qu’ils souhaitent dans les différents blocs obligatoires.
Je débute un certificat en criminologie puisqu’il fallait que je m’inscrive dans un programme quelconque afin de faire mes cinq cours obligatoires à côté. Je partage donc ma session entre cours de criminologie et cours de science.
Après un peu moins d’un an, je me rends compte que plus j’avance dans mon programme et plus j’apprécie la criminologie. En fait, ça en devient ma principale passion et je délaisse la science. Après une énorme remise en question, je décide de m’engager sur la voie de la criminologie et laisser tomber mon rêve de puma.
Finalement, je termine un baccalauréat par cumul en phénomène criminel. En France, c’est comme avoir sa licence. Je suis prête à m’engager vers la voie de la maîtrise ou master en France.
Donc si on reprend, j’ai bien deux bacs mais chacun avec une signification différente.

- Pour la France, j’ai un bac et une licence en droit criminel.
- Et pour le Canada, j’ai un baccalauréat par appellation en phénomène criminel ainsi que trois certificats, un en Criminologie, un en Victimologie et enfin un en Enquête et Renseignement. Ainsi, j’ai quatre diplômes canadiens 😉
Les différences France VS Canada :
Je vous remets ici un petit tableau récapitulatif afin de vous aider à mieux comprendre les équivalences.
France | Canada |
Baccalauréat | Diplôme d’études collegiales (DEC) |
Licence | Baccalauréat |
Master | Maitrise |
Doctorat | Doctorat |
Bonne nouvelle, le Canada et la France ont des accords qui permet à la majorité des diplômes d’être reconnus dans les deux pays. Ainsi, une équivalence peut être faite pour certains programmes. Je vous encourage quand même à vérifier si votre programme peut être crédité.
Il y a, je trouve, une grande différence dans la qualité de l’enseignement fourni. En France, les professeurs ne sont à mes yeux pas assez disponibles. Je me souviens aller à la rencontre de certains de mes enseignants et avoir cette impression que mes questions les dérangent ben gros. Au Québec, presque tous les professeurs que j’ai eus sont à l’écoute et disponible pour l’étudiant. On peut échanger et parfois même débattre. Je trouve cela rafraîchissant.
Alors certes, cette disponibilité des enseignements a un coût pour nous Français car l’université au Québec nous coûte plus cher qu’en France mais je trouve que c’est tellement une belle opportunité. Ainsi, le prix total des études est à prendre en compte. Monétairement parlant, une année dans une université d’Amérique pour un Français revient à une année dans une grande école parisienne, je vous laisse faire le calcul. Cependant, l’expérience et la maturité qui suit cette expérience vaut à mes yeux ce coût.
En conclusion de ce grand article de blablatage, si c’était à refaire, je referais cette expérience sans aucuns doutes.